Etudiante, je vis éloignée de ceux que j'aime.
Un mari au Maroc, une famille dispatchée sur la France... Et des études où il faut bien garder son sang et sa tête froides!!
J'ai beau être en dernière année, je stresse plus qu'auparavant. Les lourdes responsabilités, l'envie de répondre à des idéaux mais le manque de temps, de personnel et de matériel me mettent la réalité du terrain en plein dans les yeux!!
(volontairement, je ne mets pas le genre d'études suivies... Mais vous devinerez sûrement!!)
J'ai perdu peu à peu le sommeil, j'y entends des bips se déclencher selon les stages. Et l'envie d'être à la hauteur me file des angoisses, bien qu'il me soit arrivé de faire pire que bien!
Le contact avec autrui peut-être aussi enrichissant que destructif, même si on apprend toujours des échecs. La confrontation à l'autre n'est pas toujours de repos, et c'est un exercice quotidien. La communication est la chose la plus importe entre humains mais qui en maîtrise toujours parfaitement les règles et astuces?
Le comportement, l'observation, les propos, le contexte sont autant d'éléments à prendre en considération. Il n'y a qu'à constater autour de nous: combien de fois se prend-t-on la tête pour un mot sorti de travers, une réponse qui n'était pas attendue?
On doit sans cesse se remettre en question, analyser chaque situation, prendre sur soi. Il m'arrive, à moi ou mes collègues, de craquer. Et je pense que, contrairement aux idées reçues, il est bon même pour nous de craquer parfois, pour avancer. Le soutien est très important, et on le prend n'importe où.
Entre les études, les soucis perso qui, les uns avec les autres, font boule de neige... Et toujours self-control?... Impossible, mais il faut y tendre.
Le corps humain a ses critères, mais même en maîtrisant sa bio, son anat-phy, ses bouquins de pharmaco, tout ceci est à repositionner sur une seule dimension qui n'est pas des moindres: l'être humain qui vous fait face.
L'erreur sur l'humain peut avoir des conséquences à vie, et chaque étudiant est conscient de ce qui pèse sur lui à chaque acte....Le manque d'expérience y est aussi pour beaucoup: malgré la maladresse du débutant, les regards du soigné et des professionnels sur vous, il ne faut pas flancher!
Mais toute cette pénibilité trouve récompense dans un sourire, un geste, un remerciement, un mieux chez l'autre. J'espère avoir enfin mon diplôme pour exercer, selon moi, l'un des plus beaux métiers du monde. Cela en aura valu vraiment la peine!